Ce petit appareil Minolta que je venais d’acheter pour pas très cher m’a souvent surpris par sa capacité à rendre fidèlement une ambiance lumineuse. Aujourd’hui je retravaille et améliore les photos que je publie, et je trouve cette approche bien plus intéressante, mais à l’époque, aucun filtre, aucune retouche, pas de Photoshop : l’image, brute, telle qu’elle sortait de l’appareil.
Je ne regarde pas chaque jour mes anciennes photos (ce journal est un prétexte pour le faire, justement), mais lorsque je retrouve une image comme celle-ci, je suis frappé de sa capacité à me renvoyer à l’instant précis de cette promenade avec Aude dans Chinatown. La série des photos de cette journée, avec le portrait d’Aude dans le Starbucks, le trajet, le métro, tous les instants qui se sont succédés, me fait revivre l’expérience avec intensité, près de 15 ans plus tard.
Et, dans cet album, une photo parfois, comme celle-ci, qui possède une qualité supplémentaire, ne renvoie pas seulement au souvenir mais m’intéresse visuellement.